Les universités font face à une diminution de leurs ressources en raison de la massification de la population étudiante. Dans le même temps, elles font l'objet de pressions politiques pour développer leurs collaborations avec les entreprises. Ces contraintes questionnent les fonctionnements et les représentations identitaires universitaires. Au-delà de la question idéologique de l'instrumentalisation de l'éducation, leurs mises en œuvre permettent-elles aux acteurs d'élargir leur pouvoir d'agir ? Sont-elles capables d'ouvrir des possibles en œuvrant à des objectifs communs ? Cet article analyse, au travers de deux exemples, les mécanismes et les conditions de ces collaborations avec les entreprises. Il questionne l'émergence d'un changement systémique qui permettrait l'ouverture du milieu universitaire au monde qui l'entoure.